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contacter l'auteur envoyer à un ami documents musique deuil périnatal img/isg conseils à l'entourage "livre-lui tes pensées. des pensées que tu ne dis pas, ce sont des pensées qui pèsent, qui s'incrustent, qui t'alourdissent, qui t'immobilisent, qui prennent la place des idées neuves et qui te pourrissent. tu vas devenir une décharge à vieilles pensées qui puent si tu ne parles pas." oscar et la dame rose - éric-emmanuel schmitt newsletter derniers messages j'ai testé pour vous... même sur france inter ! double accroche ! 5 ans jeudi 30 août 2018 gaspard, son frère et ses sœurs le jour où... j'vous ai pas dit ! un ou une ? comme dans un jeu vidéo l'attente réflexion(s) il paraît que... ça commence aujourd'hui (vidéo) ça commence aujourd'hui (annonce de diffusion) derniers commentaires que d'émotions en vous lisant ! heureuse sur j'ai testé pour vous... bienvenue à agathe i sur jeudi 30 août 2018 je n’ai pas vécu le même drame que vous mais j’ai sur réflexion(s) pour augustin, on ne nous a pas vraiment laissé sur l'attente je n'étais pas passée sur votre blog depuis sur j'vous ai pas dit ! bonjour damien, comme pour jennifer qui a sur souvenange bonjour jennifer, facebook m'ayant rappelé que sur souvenange héhé ce post m'a fait bien rire.. aussi -4kg mais sur j'vous ai pas dit ! moi aussi j'ai beaucoup pleuré en apprenant que sur un ou une ? comme je suis une impatiente je suis allée sur un ou une ? deuil périnatal 40 ans 4 enfants cette grossesse pas comme les autres chemin de deuil l'instinct de vivre monologue avec ma fille pas tout à fait papa ronan a fini de vivre sept à la maison jumeaux esseulés jumeaux esseulés jumelle malgré moi associations hespéranges nos tout-petits petite emilie souvenange voiles des anges 24 octobre 2018 j'ai testé pour vous... près de 2 mois après l’arrivée d’agathe parmi nous, je prends/trouve (rayer la mention inutile ! ;-)) enfin le temps de revenir dessus ! le terme était prévu pour le lundi 3 septembre, jour de rentrée scolaire de gaspard et hector. j’espérais donc qu’elle soit déjà née, voire que nous soyons de retour à la maison avant cette date, histoire de limiter autant que possible les perturbations de cette journée déjà particulière en soi. le mardi 28 août, j’ai choisi d’écouter ma belle-sœur, qui me conseillait de tenter l’homéopathie. ma pharmacienne m’a donc préparé un cocktail spécial « déclenchement » (on s’entend, hein), que je me suis empressée de commencer dès que je l’ai récupéré. j’ai pris ma première dose à 18h00... à 19h00, je fissurais la poche des eaux ! véridique ! déjà plutôt sceptique (mais pas opposée non plus) quant à l’homéopathie en général, je doute que l’on puisse y voir un lien de cause à effet, mais cet enchaînement prête à sourire, vous en conviendrez ! :-) autre anecdote amusante : j’ai toujours entendu dire que faire le ménage en fin de grossesse favorisait en général le déclenchement du travail. là encore, nous avons choisi de faire confiance à cette idée reçue... sauf que c’est mon mari qui était en train de faire les poussières lorsque j’ai perdu les eaux ! :-) bref, suite à cette fissuration, nous nous sommes rendus à la maternité, où ils ont décidé de me garder après un monitoring normal mais toujours sans contractions, en raison du risque d'infection lié à toute fissuration ou rupture de la poche des eaux. nous avons donc passé la nuit sur place, installés dans une chambre en suites de couches. le lendemain matin, en ce mercredi 29 août, j’ai refait un monitoring, toujours normal et toujours sans contractions. je me suis donc efforcée de marcher et faire des exercices sur un ballon de grossesse pour essayer d’enclencher le travail, sans succès... le monitoring de l’après-midi étant toujours exempt de signes annonciateurs du travail, l’équipe a commencé à envisager de poser un ballonnet, un dispositif visant à favoriser la dilatation du col. et c’est effectivement ce qui a été fait le soir même, non sans mal : elles ont dû s’y mettre à trois et s’y reprendre à deux fois pour y parvenir, ce qui n’a pas été indolore ! mais une fois le ballonnet en place, rien à signaler hormis une légère sensation de gêne. je suis donc retournée dans ma chambre vers 22h00 (seule cette fois, mon mari étant rentré chez nous entre-temps), dans l’idée de passer une ultime « bonne » nuit avant la dernière ligne droite ! le ballonnet, une fois tombé ! c’était sans compter sur l’effet rapide du ballonnet, car, vers 1h00 du matin, j’ai été réveillée par la perte du ballonnet, mais aussi et surtout par des contractions douloureuses et relativement rapprochées ! j’ai hésité à attendre une heure de plus pour voir si ce rythme se maintenait, voire s’intensifiait, mais j’ai finalement décidé d’appeler une sage-femme qui m’a envoyée aux urgences maternité. je m’y suis rendue « la fleur au fusil », avec mon téléphone et un bouquin, pensant devoir patienter encore de longues heures avant le dénouement. on m’a alors posé un nouveau monitoring en attendant de m’examiner à nouveau. j’ai demandé si je pouvais/devais prévenir mon mari ; on m’a confirmé que oui, mais qu’il pouvait prendre son temps pour arriver. je l’ai donc appelé pour l’informer que le travail avait vraisemblablement commencé, mais qu’il avait tout le temps de se réveiller et d’avoir les idées claires pour parcourir les 45 km qui séparent notre domicile de la maternité. dans les minutes qui ont suivi, je me suis donc retrouvée seule en salle de monitoring à voir que le rythme cardiaque d’agathe faiblissait considérablement à chacune des contractions, désormais rapprochées, régulières et de plus en plus douloureuses. dès que la sage-femme, héloïse, est revenue, je lui en ai parlé et elle a pu le vérifier sur le tracé. elle m’a alors demandé de m’installer sur le côté gauche pour voir si cela soulageait agathe. lorsqu’elle est revenue peu après, elle a constaté que le cœur d’agathe ralentissait toujours aussi fort (à peine 60 de pulsation cardiaque) et a été rejointe par sa collègue, camille, qui m’a alors examinée. c’est à ce moment-là que tout s’est emballé. à peine camille a-t-elle commencé à examiner mon col qu’elle s’est exclamée, à l’intention de sa collègue : « j’ai le cordon ! ». panique dans ma tête, dans mon cœur, dans ma voix : « oh noooon !... ». sans même savoir de quoi il retournait précisément, mais en entendant le terme « cordon » et en découvrant la surprise et l’inquiétude dans la voix et le regard de camille, j’ai instantanément pensé à mon amie laurie et à son petit clément, décédé d’une multiple circulaire du cordon à quelques jours du terme, et je me suis vue basculer, à nouveau, du mauvais côté de la naissance... un branle-bas de combat s’est alors enclenché : en quelques secondes, on m’a expliqué qu’on allait partir en césarienne d’urgence, car le cordon était engagé avant agathe. sur le coup, je n’ai évidemment pas bien saisi les tenants et les aboutissants de ce problème, j’ai juste compris que c’était grave et urgent. j’ai alors entendu et vu héloïse appeler le reste de l’équipe (gynécologue, anesthésiste, aides-soignantes, brancardiers) sous l'injonction de camille : « on part en césarienne d’urgence code rouge ! ». je me vois encore partir sur mon brancard de salle de monitoring vers le bloc obstétrical. je vois encore camille, montée sur le brancard, à califourchon sur ma jambe, qui est obligée de maintenir sa main dans mon vagin, au prix d'un effort physique intense et durable, pour refouler la tête d’agathe et éviter ainsi toute compression du cordon, ce qui privait agathe d’oxygène. je vois encore la gynécologue arriver en quelques secondes, en train d’enfiler sa blouse. je l’entends encore qui demande à camille si c’est « une latérocidence ou une procidence ». j’entends encore camille qui confirme qu’elle sent le cordon devant et qu’il s’agit donc d’une procidence. je m’entends encore répéter, apeurée, perdue, incrédule, tentant vainement de retenir mes larmes : « vous me la perdez pas ! vous me la perdez pas ! »